Collector
A
venir très prochainement, la sortie maintes fois annoncée de "trading
cards" dédiées au Prisonnier : c'est Xavier
Bourven de Steed
& Co (les fans de Chapeau melon et bottes de cuir) qui
nous met l'eau à la bouche avec 6 cartes promotionnelles vendues en avant-première,
à 600 exemplaires seulement dans le monde : autant dire une rareté
de niveau 5 sur l'échelle de Patrick Ducher -grand collectionneur devant
l'éternel- qui en compte
5.
Le graphisme de ces 6 cartes, produites par Cards Inc. sous licence Carlton,
donne plutôt envie d'acquérir le jeu de 72 à venir, non
? Provisionnez vos comptes dès maintenant de 25€ environ, le prix
étant seulement indicatif, et rendez-vous prochainement sur www.cardsinc.com.
TV
Quelques programmes ont lorgné plus ou moins franchement du côté
du Prisonnier ces derniers temps.
Tout d'abord la fameuse série Oz de Tom Fontana et Barry
Levinson, que nous avions déjà évoquée dans le
rÔdeur n°36, et dont M6 a eu la bonne idée de diffuser
le 17 février dernier le premier épisode. Oz est
une prison américaine dans laquelle sont enfermés des hommes condamnés
à de très lourdes peines, quand ce n'est pas à perpétuité
(Télérama HS N°100, 50 séries, 06/2001). Au
sein de cette prison, il existe un quartier expérimental où les
prisonniers vivent sans barreaux, mais aussi sans intimité : toutes les
cellules sont vitrées, et les prisonniers vivent sans cesse sous le double
regard des autres prisonniers, et des gardiens. La réputation de violence
et d'âpreté de la série est totalement confirmée
par ce premier épisode assez flippant, dans un cadre qui est l'envers
très sombre du Village apparemment accueillant du Prisonnier.
Pour la suite, direction le câble sur Série Club, M6
craignant sans doute d'effrayer les futurs prisonniers volontaires du Loft n°2
si elle continue à diffuser une série aussi noire.
Tout aussi immanquable, The Truman Show de Peter Weir que France
2 a diffusé, comble de l'ironie, le 19 mars dernier, le jour de l'anniversaire
de McGoohan ! Personne n'ira bien sûr imaginer qu'il s'agisse d'un clin
d'il. On ne reviendra pas sur les comparaisons avec Le Prisonnier
que nous avions largement développées lors de la sortie du film
en 1998 (cf. notamment le rÔdeur N°26, 12/98), mais on espère
que vous avez replongé avec nous dans le monde idéal -et publicitaire-
de Truman Burbank, cet homme dont la vie entière est le scénario
d'une série télévisée.
La veille, on pouvait jeter un il plus distrait sur Double Team
de Tsui Hark (1996) sur M6, avec Jean-Claude "aware" Van Damme
dans le rôle du héros : l'histoire est pourtant assez troublante,
puisqu'il s'agit d'un thriller que le réalisateur a voulu, tout à
la fois, un hommage à James Bond et, surtout, à la célébrissime
série télévisée des années 60 Le Prisonnier
(Ciné-Télé-Revue du 26/06/97). A la suite d'un faux
pas, Jack Quinn, un agent antiterroriste est relégué sur une
île-prison ultra-sophistiquée, appelée "la Colonie",
où sont retenus les agents secrets trop dangereux pour rester libres,
mais aussi trop compétents pour être éliminés.
Las, inutile d'espérer un scénario et des acteurs vraiment à
la hauteur de ce qui aurait pu, à la limite, être le film du Prisonnier
: qui peut un instant imaginer Van Damme comme N°6 ?
En flânant sur la Toile
Au détour de l'Internaute, un site en partie consacré
à diverses formes de loisir (www.linternaute.com),
on trouve un dossier pas forcément très original mais bien fait
sur le web des séries cultes, avec sélection commentée
de sites consacrés aux séries des années 60, 70, 80, 90
et 2000 : classement bête et méchant, mais efficace.
L'édito énerve un peu : à l'image des sites consacrés
aux "pop stars", les séries télévisées
engendrent un nombre impressionnant de pages Web personnelles, à la présentation
certes maladroite, mais souvent compensée par une richesse de contenu
impressionnante. Tu sais ce qu'ils en pensent, les webmestres, de ta présentation
maladroite ? Mais passons, d'autant que le site du rÔdeur figure
en bonne place dans la rubrique " Back to sixties ! ", où des
articles et un guide des épisodes vous aideront peut-être à
décrypter les allégories qui jalonnent la série. Décryptons,
décryptons, et peut-être qu'un jour
Signalons aussi, pour tous les râleurs téléphages qui surfent
aussi, que Le Front de Libération Télévisuelle (www.flt.free.fr)
vous permet d'organiser pétitions, lettres de protestations contre
la chaîne qui a déprogrammé brutalement votre série
télé favorite, massacre la diffusion d'une autre (extraits
du site de L'Internaute, déjà cité). Le Front permet
aussi de lancer des boycotts contre les "journalistes" indélicats
(cf. courrier du chur du rÔdeur N°38, contre la revue
Télé-Séries n°1). Camarades internautes, à
vos souris !
Enfin, voici une adresse très tendance, s'il vous prend l'envie de partir
en villégiature sous le soleil de Californie : une certaine Catherine
McGoohan propose des séjours relaxants du côté de Mill Valley,
au cours desquels son art consommé du
massage dissout le stress
et calme votre esprit. Apparemment rien à voir avec la fille de son
père
On parle de télé à la radio
Dans le cadre de l'émission "L'humeur vagabonde" diffusée
le mercredi 26 décembre 2001 sur les ondes de France-Inter, le
sujet proposé ("Fans de séries") a permis aux auditeurs
d'écouter l'avis avisé de l'ami Carrazé. Le thème
était axé spécifiquement sur les séries fantastiques
de l'âge d'or (années 60-70). Ainsi, on put entendre de nombreux
génériques cultes tels que Twilight zone/la
4ème dimension (Alain expliqua que dans la presse française
de l'époque, des téléspectateurs s'étaient indignés
de voir des histoires sans queue ni tête
le bon sens français
y perdait son latin !) ; Cosmos : 1999 (fortement inspiré
de 2001, odyssée de l'espace selon Alain) ; Star Trek
(une série mal-aimée/méconnue en France) ; Les
envahisseurs (un peu la version SF du Fugitif (
)
Quasiment oubliée aux Etats-Unis, mais toujours populaire en France.
Roy Thinnes adore venir chez nous) ; X-files (une série
contemporaine de nos frayeurs. De la SF qui "marche", même si
beaucoup des thèmes ont déjà été vus en films);
Le Prisonnier (la journaliste de dire à Alain Carrazé,
ne vous retournez pas, il y a une grosse boule blanche derrière vous
!. Réaction de l'intéressé : Ma plus grande expérience
télévisuelle, puis de se lancer dans une rapide explication
sur les différents niveaux de lecture de la série. Il conclut
: Son créateur a beaucoup de plaisir de voir que son uvre fait
encore parler d'elle !) ; Twin Peaks (on ne comprend rien
et tout le monde est fasciné. Il y a tellement de ramifications...).
Et comme l'animal -Carrazé ! - est décidément très
radiogénique, il est revenu hanter les studios de France-Inter
le 24 janvier, cette fois-ci en compagnie d'Eric Vera de Série Club,
et de Pascale Clark pour son émission "Tam-Tam", entre 9h et
10h du matin. Malgré une habile compilation de génériques
qui faisait la part belle aux séries "mythiques" et notamment
au Prisonnier, le propos était cette fois-ci nettement
plus centré sur les séries récentes, et plus particulièrement
celles du câble, entendez Série Club et surtout Canal
Jimmy -où pourtant son émission Destination Séries
a été supprimée, après 10 ans de bons et loyaux
sévices télévisuels.
Les incontournables du moment s'appellent Six Feet Under -littéralement,
Six pieds sous terre-, et l'on ne s'étonnera guère que
la série se passe dans une famille de
croque-morts ! L'autre "événement"
à venir, encore inédit en France, a pour nom Twenty-Four
-pour 24 heures !-, et relate comme son titre l'indique 24h de la vie
d'un agent du FBI chargé de détourner un attentat contre un candidat
aux présidentielles, le tout en
24 épisodes : impossible
donc de rater 1h, ce qui est d'ailleurs un frein au succès de la série
aux Etats-Unis. Notre informateur nous indique que les droits de cette série
auraient été récemment acquis par Canal +.
Pour Eric Vera comme pour Alain Carrazé, pas de miracle pour suivre les
meilleures séries du moment : il faut être abonné au câble,
dont les publics plus restreints, mais aussi plus ciblés permettent une
audace de programmation très émoussée sur les chaînes
hertziennes. Et pour mieux s'y retrouver dans le dédale des nouvelles
productions, les deux complices passionnés recommandent fortement le
dernier ouvrage de Martin Winckler consacré aux séries : ça
tombe bien, on allait justement vous en parler.
Les miroirs de la vie
C'est
donc ainsi que s'appelle le livre du téléphage Martin Winckler,
publié en janvier 2002 chez Le Passage (19,80€ dans toutes les bonnes
crémeries). Le livre que vous tenez entre les mains est né
d'un double désir : donner un aperçu de la variété
des séries américaines produites depuis 20 ans -pour la plupart,
visibles en France- montrer que les représentations du monde proposées
par celles-ci sont aussi complexes, aussi riches et aussi provocatrices que
celles du cinéma ou de la littérature.
Il s'agit en fait du premier volume d'une série de trois, le deuxième
étant consacré aux séries "inclassables", et
le dernier aux séries comiques.
Deux allusions au Prisonnier n'ont pas échappé à
notre il agile : la première pour dénoncer l'abus maintes
fois constaté du terme de culte, et la seconde, plus développée,
dans le paragraphe consacré au Caméléon,
alias The Pretender pour les amateurs de VO : le Centre, sa
topographie tentaculaire et incertaine, sa hiérarchie fuyante, ses membres
à l'identité incertaine, révoltés par des agissements
aussi monstrueux qu'indéfinissables et cependant incapables de s'en aller
font bien entendu penser au Village-prison de The Prisoner, le chef-d'uvre
télévisionnaire de PMcG. Jarod n'est certes pas le N°6,
mais son ironie et son aptitude à résister en feraient un très
bon compagnon de Village l'espace d'un épisode
On complétera avantageusement la lecture de l'ouvrage avec la semaine
idéale de Martin Winckler présentée sur le site internet
de Libération (www.liberation.com).
Les choix sont rapportés par Isabelle Roberts pour la semaine du 23 au
29/02, et ils confirment largement la pratique de Carrazé & Co :
hors du câble, point de salut, ou presque (Les Experts sur
TF1, ou Police District sur M6). Point commun aux
séries sélectionnées : j'aime les histoires qui portent
sur le monde ou les gens un regard oblique, incisif, féroce. J'aime
les séries américaines parce qu'elles portent ce type de regard
sur la vie de tous les jours, au même rythme que leurs spectateurs.
Il confirme d'ailleurs cet amour des séries TV américaines dans
une autre interview accordée cette fois-ci au magazine DVD Vision
n°20 de mars 2002, et plus exactement sur le DVD joint au dit numéro
: les propos de Mister Winckler y sont d'ailleurs joyeusement entrecoupés
d'extraits judicieux d'Ally Mc Beal, des X-files
-lui qui déteste ! -, de Friends ou de Buffy
par exemple. Parlant de la différence entre les producteurs américains
et leurs homologues français, il lance : on dit souvent que les Américains
ont des produits formatés : ce n'est pas vrai. C'est nous qui formattons
tout ! D'où la difficulté à exporter une série
française, à la fois trop typique et trop timorée. Un élément
fondamental pour lui : le fait de pouvoir intégrer le temps dans une
série, avec l'exemple de Buffy qui change de classe et de préocupations
au fil des saisons. Et bien sûr, il salue les possibilités du DVD
qui permet de revoir des séries dans de bonnes conditions, et notamment
Le Prisonnier : dommage, l'interview s'arrête juste là.
A déguster au rayon littérature cette fois-ci : le dernier roman
de M. Winckler, décidément infatigable, s'intitule Légendes,
l'histoire de gens qui se construisent et se racontent des fictions (POL, 19€).
Il se murmure qu'on y parlerait entre autres du Prisonnier, mais
chuut, la suite au prochain numéro
Petits clins d'oeil
Tu es branché ? Tu veux épater tes amis du Prisonnier
? Change ton message de répondeur avant qu'il ne soit trop tard,
avec 1001 messages, bien sûr ! Fonctionne avec tous les téléphones,
fixes ou mobiles. Ta série préférée est proposée
sur le mode "parodies de séries TV" : ouah, top cool ! Et si
tu as raté l'offre, rendez-vous dans ton magazine télé
: grâce à 1001 messages, fini les commentaires à
2 balles sur ton répondeur !!
Très cool aussi, la soirée que nous avons passée fin février
à Nice, Christian et moi, en compagnie de l'ami Fenioux autour de petits
farcis, daube et autres spécialités niçoises. Comme il
nous manque aux Rencontres, nous allons le débusquer sur place, et nous
vous recommandons particulièrement sa sauce Prisonnier
: pimentée et intarissable ! Anecdote amusante : à Nice, seuls
des SDF ont reconnu le logo de la série que nous arborions sur nos sweet-shirts
; ah ouais, c'était une super série, je ne suis pas un numéro
On a donc embrayé avec un Bonjour chez vous de rigueur.
Enfin, saluons le retour du Stafford Club, le fan-club du Fugitif
qui renaît de ses cendres, toujours avec Catherine Robert à sa
tête : l'aventure recommence par un Yearbook grand format et en couleur,
avec un jeu-test dans lequel s'est glissé Le Prisonnier
-une question et un dessin. Pour la contacter : Catherine Robert - 83 rue Pasteur
- 54000 NANCY.
Six of One fête ses 25 ans (1977-2002).
Après
une fin d'année 2001 quelque peu tourmentée, Six of One
reprend le cours normal de ses publications. Goodbye In The Village,
welcome Free for All ! Une nouvelle équipe de coordination
de 10 personnes s'est mise en place au début de 2002 et comprend Rob
Beale, Bruce Clark, Patrick Ducher (et oui ! Patrick est désormais "l'agent
de la France dans le club anglais", NDLR), Angie Faupel, Bill Faupel, Max
Hora, Geoff Lake, Karen Langley, Roger Langley, Dave Barrie. Ce numéro-anniversaire
de 36 pages préfacé par le fondateur du club David Barrie, passe
en revue 25 ans d'activités liées au Prisonnier,
avec un flashback sur les événements les plus marquants. Beaucoup
de personnes impliquées dans la réalisation de la série
(production, acteurs,
) ont apporté leurs bons vux. Citons
Eric Mival, Peter Wyngarde, Norma West, Alexis Kanner, Wenda Ventham, Anton
Rogers, George Baker, Frank Maher, Rachel Herbert, John Castle,
). Happy
Silver Anniversary !
Adresse : Six of One - PO Box 66, Ipswich IP2 9TZ (UK),
web: www.theprisonerappreciationsociety.com
et www.sixofone.org.uk
Editorial : Free for all, 16 Whitecroft Road, SY3 7TJ (UK).
Numérologie appliquée
Les plus avertis d'entre-vous l'ont déjà remarqué : ce
numéro du rÔdeur est extrêmement symbolique, puisqu'il porte
le numéro 39, numéro ô combien important dans la série
et pour tout fan !
En effet, 39, c'est 3 et 9. 3, c'est la moitié de 6. Mais
quelle moitié ? La bonne ou la mauvaise ? Nous avons peut-être
la réponse en additionnant 3 et 9, ce qui donne 12 qui est justement
le double de 6, ce qui est un clin d'il évident à
l'épisode "Double personnalité" ! Si nous
additionnons maintenant les deux chiffres composant 12, nous obtenons 3, qui
n'est autre que la seconde moitié du 6. La boucle est donc
bouclée : 6=3+3 !
Les numérologues les plus experts doivent se demander à quoi correspond
cette démonstration alors que l'explication est toute autre. Car il est
bien évident que si nous additionnons le numéro de ce rÔdeur
avec le numéro du mois et l'année, nous obtenons 39+4+2002=2045.
Nous ne nous étendrons pas sur le symbolisme de l'année 2002,
qui fera l'objet du Hors-Série de fin d'année, pour mieux nous
attarder sur 2045. Si j'en juge par mon agenda, il ne fait aucun doute que cette
date est située dans le futur. Exactement 43 ans dans le futur ! Plutôt
étonnant quand on sait que le numéro 43 du rÔdeur devrait
sortir en mars 2003, ce qui donne 43+3+2003=2049, soit 4 ans plus tard. Et quand
on calcule la différence entre 43 et 4, nous retrouvons
39
!!! Et pour convaincre les plus incrédules, il ne reste plus qu'à
additionner les chiffres de 2049 pour obtenir 2+0+4+9=15, et 1+5=6 !
Mais je dois reconnaître que je me fais mousser, car il y avait bien plus
simple. Prenez la position des lettres composant le mot " rÔdeur
" dans l'alphabet et additionnez-les. Vous obtenez 18+15+4+5+21+18=81.
Et 8+1=9, 9 qui n'est rien moins qu'un 6 à l'envers !
Au fait, sur le même principe, "poisson avril" donne 16+15+9+19+19+15+14+1+22+18+9+12=169,
et 1+6+9=16, soit 1 et 6. Tout un symbole !
Quand je pense que certains restent sceptiques sur le pouvoir des nombres !