Hommages
TLM aime
Le Prisonnier : TLM, c’est Télé Lyon Métropole, télévision
locale comme son nom l’indique, et qui a eu la riche idée de parodier le générique
de la série pour annoncer la diffusion estivale d’archives de la chaîne : Seul
hic : pas de Super Seven sous la main, et pas le temps de lancer un appel au
club –qui avait d’ailleurs été l’invité de l’émission La Vie d’en face
en avril 1995, mais personne ne s’en souvenait en 2002 !– ou aux éventuels passionnés
de la région. Malgré tout, le journaliste Laurent Natale est resté fidèle au
club des Lotus en pilotant une superbe Elise à l’allure très racée.
Autre hommage
rendu à la série par le N°2 « marteau & enclume » de la télé française, j’ai
nommé la souriante Laurence Boccolini, caporal en chef du Maillon faible :
le 8/06/02, elle a de nouveau réussi à coller un candidat grâce au Prisonnier
(cf. déjà le 8/08/01, rÔdeur n°38), en lui vociférant : dans quelle
série y a-t-il un ballon appelé le rôdeur ? Vous pouvez envoyer vos listes
de questions vaches à TF1…
Plus
inattendu, le clin d’œil rendu à la série dans le dernier film de James Mangold,
sorti en avril 2002 et intitulé Kate et Léopold (source www.allocine.fr
et www.kate-et-leopold.com)
: à la faveur d’une faille temporelle mais non spatiale, Kate, une femme
d’affaires new-yorkaise dynamique du XXIe siècle, rencontre Léopold, troisième
duc d’Albany, vivant à New-York à la fin du XIXe siècle, du moins avant
son étrange saut dans le futur. Or, lorsque le dit Leopold ouvre les yeux sur
le XXIe siècle, il se retrouve dans un appartement face à une télé qui diffuse…
Le Prisonnier, plus exactement une scène de « L’arrivée »,
avec alerte orange et prisonnier rattrappé sur la plage par le rôdeur (photos
ci-contre) ; la scène a d’ailleurs bénéficié pour cette occasion d’un nouveau
et très mauvais doublage en VF : why ?
Et
pourquoi Le Prisonnier ? Est-ce simplement une lubie du réalisateur
qui aimerait la série ? Ou a-t-il pensé que les images de « L’arrivée »
pouvaient être une métaphore de la situation étrange de Léopold ? Il semble
que ce soit la bonne interprétation car dans la scène suivante qui le confronte
au propriétaire de l’appartement, également responsable de la faille temporelle,
Léopold lance éperdument : Qu’est-ce que je fais là ? Où suis-je ? Et
comme il refuse de croire qu’il est à New-York, l’autre lève un store vénitien
sur une fenêtre à carreaux, dans un geste similaire à celui du Prisonnier qui
découvre le Village au lieu de Londres : la stupéfaction aussi est la même.
Le clin d’œil
semble malheureusement s’arrêter là puisque la suite du film suit le schéma
bien rôdé d’une comédie romantique entre deux êtres que tout aurait dû séparer.
Snif, comme c’est beau !
En bref
Si votre rêve, c’est de conduire une Lotus Super Seven (la voiture du N°6)
sans avoir les moyens de vous en payer une, l’Espace International Automobile
– Circuit Automobile est fait pour vous ! Situé à Pont l’Evêque, il propose
à tous la meilleure formule pour savoir piloter… ou l’itinéraire d’un conducteur
gâté : vous pouvez donc vous éclater à bord d’une Lotus 7 (une Caterham
en fait), ou d’une Elise, d’un Spider Renault Sport ou plus simplement d’un
kart ou d’un quad. Pour la Lotus, il faut compter tout de même 80 euros par
demi-heure. Contact : 02 31 64 39 01 ou www.eia.fr.
La fureur des sonneries de portables envahit toujours nos magazines, et dans
un Consoles + récent, une société propose un choix très large de sonneries
inspirées des séries TV et de dessins animés, parmi lesquelles Le Prisonnier
bien sûr, mais aussi Albator, Chapi Chapo et La
petite maison dans la prairie. Eh, tu m’appelles ?
Enfin, juste pour parce qu’on l’aime bien et qu’il écrit toujours intelligemment
sur la télé, signalons 2 articles très intéressants de Martin Winckler parus
sur Internet (forum de discussion et Monde Diplomatique) : l’un où il
présente la série Oz, une série américaine hors du commun ;
l’article est intitulé Ce monde-prison où nous vivons, tout un programme…
L’autre article réagit à la soi-disante influence de la violence cinématographique
sur les adolescents, suite à l’assassinat au couteau d’une jeune fille par un
camarade amateur de Scream : Winckler a l’art de remettre les
pendules à l’heure avec une vigueur réjouissante.
Taillage de costards
Les
Pierres qui roulent fêtent leur 40 ans de carrière en 2002 (n’en déplaise à
notre jeune public, qui se souviendra des L5 en 2041 ?). Dans un ouvrage de
Gered Mankowitz paru le 19 septembre (www.vobooks.com) intitulé sobrement Rolling
Stones 65-67, on trouve cette photo du batteur Charlie Watts.
Dans
le même esprit, mais quelques années plus tard (1982-84), le célèbre Docteur
Qui (oui, les noms des héros anglo-saxons sont désormais systématiquement traduis
pour faire plaisir à notre rédac’ chef !) arborait quant à lui une veste tout
aussi tendance, portée par l’acteur Peter Davidson.
Naissance
(par Patrick DUCHER)
Coïncidence. Lors du festival des séries de Mâcon qui s’est tenu en juillet
/ août derniers (cf. pages suivantes), certains membres du rÔdeur s’étaient
fait la réflexion que la presse spécialisée consacrée aux séries télévisées
était bien pauvre en France, au contraire du Royaume-Uni et bien évidemment
des Etats-Unis. Si l’on excepte Génération Séries, revue pionnière récemment
revenue en kiosque, il n’existe en fait AUCUNE revue s’adressant aux vrais fans
de séries, et non à la tranche d’âge 15-18 ans genre Spirit et autres.
Et voilà donc que naît Episode, que nous a dévoilé en exclusivité lors
du festival son rédacteur en chef qui n’est autre qu’Alain Carrazé.
Le 1er
numéro est annoncé dans les kiosques pour fin septembre, avec notamment des
dossiers sur Alias, 24 et The Osbournes.
Un numéro «zéro» nous a permis de nous faire une idée du projet auquel s’est
attaqué l’ancien animateur de Destination Séries. Selon lui, Episode
fait le pari de parler de la fiction télé, des séries et des feuilletons
intelligemment sans être élitiste, passionnément sans être fanatique et avec
suffisamment de recul et une érudition sans faille. Sur près de 80 pages
donc, les amateurs de bonnes séries trouveront présentations, dossiers, analyses,
informations etc… Signalons que la ligne éditoriale traite volontairement de
séries de qualité «modernes», dont l’immense majorité est diffusée sur le câble
et le satellite. Un petit encart est réservé aux séries anciennes (2 pages sur
Cosmos : 1999), mais encore une fois, ce n’est pas la vocation
d’Episode. Cerise sur le gâteau : le magazine est livré à partir du 1er
numéro avec un DVD en complément (et non en supplément), c’est-à-dire que le
lecteur commencera par le magazine papier et terminera sa lecture en zappant
sur son lecteur pour découvrir reportages et news. Un support original et innovant
donc. Ayant tâté de la télé avec brio sur Canal Jimmy, ayant été le premier
à publier un livre d’art sur une série culte (Le Prisonnier),
ayant été le premier à superviser la sortie d’une série en DVD (Le Prisonnier,
on se répète), Alain n’est jamais aussi enthousiaste que quand il a de nouveaux
medias sur lesquels travailler. L’équipe rédactionelle comprend des plumes de
qualité avec Martin Winckler, Loïc Le Roux, Jérôme Wybon, Erwan le Vexier, Thomas
Barichella, Le Front de Libération Télévisuelle…
Souhaitons donc à Episode de trouver son lectorat chaque mois. Il le
mérite.
Episode N°1 - En kiosque à partir du 30 septembre. 6 euros (DVD inclus).
Seven au paradis
Réglementation européenne oblige, la commercialisation des Caterhams et autres
répliques de la Lotus Super Seven (la voiture du N°6, suivez un peu !) sera
abandonnée à la fin de l’année.
Ou plus exactement l’importation de ce type de véhicule en Europe, la production
continuant en Grande-Bretagne. Les raisons sont encore obscures : certification
ISO9002 impossible sur de si petites séries (10 exemplaires par an en France),
règles de sécurité de plus en plus sévères...
Il ne reste donc plus que deux solutions pour se payer la voiture du Prisonnier
: le marché de l’occasion ou le déménagement outre-Manche !