Où est Mister Magoo ?
Peu de McGoohan
à se mettre sous les yeux à la télé française, si ce n’est sur TF1 le
19/01 dernier, dans l’épisode déjà (re)diffusé « Votez pour moi »
de la série Columbo. Pour revoir le Prisonnier sur
petit écran, mieux valait donc se rapprocher de la Manche pour capter l’intégrale
de la série sur BBC4 (câble) entre le 27/12/2004 et le 16/01/2005. Vous
en retrouverez les dates de diffusion sur http://www.bbc.co.uk/bbcfour/cinema/features/the-prisoner.shtml,
avec une présentation éclairée de Gavin Collinson pour qui regarder le
Prisonnier, c’est comme se faire défoncer le crâne avec la Vénus de Milo.
C’est difficile de ne pas être très surpris et quelque peu hébété, mais vous
ne pouvez qu’admirer la beauté de la chose !
La page web
présente également un quiz sur la série, de nombreux liens vers des sites de
fans – parmi lesquels celui de Six of One, of course – et un lien vers
l’interview que McGoohan avait accordée en mars 1977 à l’écrivain Warner Troyer
en présence d’étudiants : cette interview passionnante avait alors été diffusée
sur la chaîne publique canadienne TVOntario, et Patrick Ducher y a d’ailleurs
puisé de nombreuses citations dans la sixième partie de son Idiot du Village
intitulée « Et McGoohan dans tout ça ? » (source n°75). Pour le
plaisir, en voici quelques extraits supplémentaires :
- Troyer : à quel point y a-t-il usure psychologique, spirituelle
si on ne se rebelle pas ? Qu’est-ce qu’on abandonne, qu’est-ce qu’on perd ?
A quel point paie-t-on le fait de ne pas se rebeller à chaque fois ? De ne
pas se plaindre à chaque fois ?
- McGoohan : des ulcères, des ulcères. (…)
- Un étudiant : quand je parle de religion, je veux dire une attitude
morale dans la vie.
- McGoohan : j’ai tendance à penser que c’est nécessaire, oui.
- L’étudiant : Ok donc c’est juste de dire que le N°6 se base là-dessus ?
Est-ce à l’origine de sa défense ? Est-ce de cette manière qu’il se lève le
matin pour affronter un autre jour au Village ?
- McGoohan : je pense que c’est un très bon commentaire et c’est probablement
vrai, oui…Une force morale qui dit « j’ai mon propre esprit, une âme à moi
mais ça va au-delà car c’est lié à une force supérieure qui me dépasse». Je
ne pense pas qu’il se levait chaque matin en l’analysant à ce point, mais
je crois que cette force est en lui et en quiconque est capable de se battre
de façon individuelle.
- L’étudiant : diriez-vous qu’il y a un manque criant chez le reste
des villageois ? Sont-ils sans âme ?
- McGoohan : ah, la plupart d’entre eux ont subi un lavage de cerveau.
Leur âme leur a été soutirée. Ce qui leur est arrivé, c’est de regarder trop
de publicités.
Où est Mister Magoo (bis) ?
Et
bien près de 30 ans après ces déclarations ô combien pertinentes, le bougre
serait en train de tourner dans le prochain film écrit par Phil Leirness (Spectres)
et Dean Haglund, acteur des X-Files et de The Lone Gunmen
– le blond chevelu à lunettes, c’est lui ! Le film s’appelle Illuminations,
et c’est James Wray qui en résume l’intrigue dans un article paru le 9/02 dernier
sur le site de cinéma monsters and critics (http://movies.monstersandcritics.com/news/article_4240.php).
Il s’agirait
de la tentative d’un étudiant en médecine pour traquer l’infâme Dr Royal
Raymond Rife (alias McGoohan : étonnant, non ?) qui a prétendu avoir
inventé une machine pour guérir le cancer dans les années 30. Et bien sûr
vous l’aurez deviné, la dulcinée du petit jeunot est atteinte d’un cancer !
Encore un rôle de méchant pour Magoo donc, qui devrait être royal en Raymond…
Pour la petite histoire, le fameux docteur aurait bel et bien existé, mais la
fiction lui est passée dessus. A suivre, donc.
Où est Mister Magoo (ter) ?
Pas sur les
10 premiers DVD de Columbo sortis chez votre marchand de journaux
en tout cas : en effet, il ne vous aura pas échappé grâce aux nombreux spots
TV que Polygram (Granada Ventures plutôt, non ?) sort l’intégrale
de la série en kiosque depuis le 15/02 dernier, et ce à raison de 2 épisodes
par DVD. Les 2 premiers DVD sont sortis en même temps avec leur fascicule de
présentation au prix de 13,50 euros, ce qui sera le prix de chaque prochain
DVD.
Vous n’en saurez
guère plus en consultant le site officiel www.columbo-lacollection.com,
qui est particulièrement mal référencé, indigent et d’une navigation minimaliste.
Malgré tout, on y trouve le nom des épisodes à venir avec un bref résumé, et
donc point encore de Mister Magoo à l’horizon des méchants de service. Mais
il s’agira de guetter ses apparitions en kiosque « Entre le crépuscule
et l’aube »…
En attendant,
vous pourrez toujours vous reporter au site de Franck Vandystadt sur www.columbo.fr.st,
car même si l’actualité ne s’y affiche pas du fait de sa refonte intégrale,
on y apprend tout de même beaucoup sur le lieutenant à la 403. Ce site fait
d’ailleurs partie des liens sur le site du rÔdeur, où l’on n’accueille que de
bonnes fréquentations !
Enfin, n’hésitez
pas non plus à relire l’excellent ouvrage de Philippe Paygnard paru en 1998
aux éditions DLM, et intitulé Columbo meilleur ennemi du crime :
entre les pages 106 et 110, c’est là que vous le trouverez !
Adieu au N°14
L’acteur
britannique Basil Hoskins, qui jouait le N°14 dans « Le marteau et l’enclume »,
est mort le 27 janvier dernier à 75 ans. De formation théâtrale, il a joué pendant
plusieurs saisons dans la prestigieuse compagnie shakespearienne de Stratford-upon-Avon,
donnant aussi la réplique à Katharine Hepburn sur une scène australienne, à
Vivien Leigh et Alec Guiness dans des films, ou encore à Lauren Bacall dans
une comédie musicale.
Du
côté du petit écran, il s’est d’abord fait remarquer dans une série médicale
intitulée Emergency Ward 10 de 1957 à 1967, juste avant de jouer
dans le Prisonnier. On a pu également l’apprécier dans la dernière
saison de Chapeau melon et bottes de cuir ou dans le Retour
de Sherlock Holmes. Et s’il a toujours affirmé avoir joué à la télé
pour payer le loyer, il est loin d’y bâcler ses rôles quand bien même ils n’ont
pas tous l’épaisseur du Roi Lear…
Pour les internautes
qui voudraient en savoir plus, vous pouvez consulter notamment www.thestage.co.uk/people
d’où est extraite la photo de l’acteur (crédit photo : The Ronald Grant Archive).
DVD anglais...
Grâce à son importateur
officiel de whisky et de céréales britanniques, le rÔdeur côté Delattre
vient d’élargir sa collection de DVD avec le premier épisode de la série, relancée
en kiosque par Granada Ventures et DeAgostini autour du dernier
Christmas pudding : une première mise en place avait en effet eu lieu au début
de 2004 mais s’était arrêtée après les 6 premiers épisodes, soi-disant faute
de succès.
The Prisoner :
Official Fact Files (les dossiers officiels de la série) sortent tous
les 15 jours à raison d’un seulépisode par DVD au prix de 12 euros environ,
ce qui représente un véritable scandale tant rapport aux capacités du support
et au prix total pour compléter la collection : en plus du 1er épisode au prix
promotionnel de £ 2,99 (environ 5 euros), il faudra en effet débourser près
de 200 euros avant de s’échapper !
Ceci dit, il
faut reconnaître quelques agréments à cette édition d’Outre-Manche : « l’Arrivée »
est en effet pourvu d’une véritable carte du Village en couleurs, et le fascicule
d’accompagnement ne se moque pas de son public : richement illustrée, cette
brochure de plus de 35 pages est co-écrite par un historien de la télé anglaise,
Marcus Hearn, et par Robert Fairclough, l’auteur du livre Official Prisoner
Companion.
On y passe en
revue les prémices de la série avec Destination Danger (chaque
fascicule traitera également de cette série, dans le fascicule comme semble-t-il
dans un DVD à part), la découverte de Portmeirion, le premier épisode bien sûr,
les numéros manquants du tableau d’information dans « l’Arrivée »,
le personnage du N°6, le Village, la culture pop de l’époque avec les Beatles
ou encore Jimmy Hendrix, les lettres A et B d’un dictionnaire du Prisonnier,
et enfin un poster dépliant sur la Lotus Seven !
Et ça n’est
pas fini, car pour les gogos souscripteurs, pas moins de 5 cadeaux sont prévus :
un beau T-shirt noir I’m not a number (recto), I’m a free man
(verso) avec une impression de grand Bi, la reproduction d’une peinture de Jack
Shampan le décorateur de la série, une boîte d’archives stylisée avec sa petite
poignée et son étiquette « resigned », les dossiers officiels sous forme de
DVD, et last but not least, une reproduction au 1/43ème de la Lotus ! Ah ça
vaut le coup de se faire bananer, quand même !
Pour ceux qui
ne feraient pas de contrebande avec la Grande-Bretagne, vous pouvez malgré tout
vous consoler sur le site www.deagostini.co.uk
ou bien, mieux encore, venir à la prochaine rencontre pour voir à quoi ça ressemble…
Du côté de chez Buffy
On l’avoue, on
vient tout juste de plonger à la découverte de Buffy, la tueuse
de vampires : c’est dire le retard dans notre combat contre les monstres divers
et variés qu’affronte la lycéenne mignonne et non dénouée d’humour de Sunnydale.
Heureusement,
une internaute qui souhaite garder l'anonymat a quelques saisons d’avance sur
nous, et nous a rapporté un dialogue assez incongru entre 4 méchants de la 6ème
(!) saison. Je vais honteusement simplifier l’intrigue pour resituer les propos :
dans cette saison, les principaux affreux sont des ex-lycéens de Sunnydale,
Warren, Jonathan et Andrew, férus de technologie et très motivés pour tuer Buffy,
récemment revenue à la vie.
Spike, lui-même
ancien méchant neutralisé à la saison 4 grâce à une puce implantée dans son
cerveau, cherche à en vérifier l’efficacité depuis qu’il a réalisé que la puce
ne l’empêchait pas de se battre contre Buffy. Warren, Jonathan et Andrew, fans
de séries TV fantastiques (Star Trek) et de films (Star
Wars, James Bond) lui donnent un coup de main :
- Andrew : vous êtes Anglais, hein ?
- Spike (suspicieux, il les méprise) : …oui…
- Andrew : j’ai vu tous les épisodes du Prisonnier… sauf les 4 derniers
parce que…
- Jonathan : … parce qu’ils ne sont pas encore sortis en DVD…
- Spike (il perd patience) : Warren !!! (c’est celui qui vérifie sa
puce)
Peut-on en conclure que les vampires de Buffy sont les dignes
héritiers du N°1 ? D’autant que Spike soupçonne la tueuse d’avoir désormais
un côté démoniaque…
La voiture qui refuse de mourir
C’est
le titre d’un article d’Alain Raymond paru le 31/01 dernier sur le site www.cyberpresse.ca/automobile
à propos de la Seven, en collaboration avec le journal canadien La Presse.
Elle est
petite, bruyante et dure comme la roche. Elle n’a pas de porte, pas de fenêtre,
pas de radio, pas de chaufferette. Le pare-brise plat est sorti tout droit des
années 40. (…) Pour prendre place à bord, il faut passer par-dessus le
flanc et se glisser dans l’un des deux baquets accolés au gros tunnel de transmission.
Personnes corpulentes s’abstenir car vous risquez de ne plus jamais en sortir.
Avec deux à bord, on se touche les coudes et si vous avez de grands pieds, vous
risquez de ne pas pouvoir les loger dans le minuscule tunnel qui vous sert d’habitacle.
Elle, c’est
la Caterham Super Seven, version «moderne» de l’immortelle Lotus Seven. Véritablement
immortelle, car cette création du génial Colin Chapman, le père de la marque
Lotus, six fois championne du monde de Formule1, existe depuis 1957.
Avec un chrono
époustouflant de 4,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, une direction incisive,
des freins puissants et la tenue de route d’une monoplace, la Caterham est un
délicieux jouet issu de l’âge d’or des roadsters sport purs et durs que furent
les années 60.
A l’appui de
cette description enthousiaste se trouve une superbe créature – l’amateur de
Lotus en parle souvent comme d’une maîtresse…- rouge avec le nez doré, un modèle
que nous n’avons pas rencontré jusqu’ici : mais il est vrai qu’il n’y en a pas
deux pareilles ! (crédit photo : Alain Raymond, collaboration archives Toyota)
Foetale attraction
Signe
de temps stressés et soumis à la foule, le repli sur soi se porte bien et inspire
les créateurs, dans la lignée du fameux fauteuil-globe d’Eero Aarnio : pour
les plus petits, Ikéa propose en effet depuis quelques mois un fauteuil
coque au doux nom de Lömsk, muni de sa capote articulée blanche pour un
pied vert, et jaune pour un pied rouge : non, vous ne venez pas de lire une
description osée... L’info figurait dans une page spéciale gadgets colorés du
magasine publicitaire Envie de plus n°5 de janvier-mars 2004 et a été
confirmée par une visite ikéesque, avec un prix conseillé de 59 euros.
Pour les parents
exténués par les jeux de capotes de leurs enfants, il existait bien RelaxOne,
une bulle de détente pour s’isoler de la foule, faire retomber la pression
et méditer.(…) A l’intérieur, le noir complet, un fauteuil moelleux,
des bruits de nature (chants d’oiseaux, de dauphins, etc.) et des mélodies zen
(VSD du 9 au 15/01/2003). Malheureusement, ce fauteuil à brancher, commercialisé
par le laboratoire de biologie marine Daniel Jouvance (www.danieljouvance.com),
semble avoir été vaincu par les crèmes et séjours thalasso, plus classiques…
Enfin, pour
tous ceux qui préfèrent l’original aux imitations, sachez qu’un antiquaire lyonnais
de la rue Jarente arborait en janvier dernier un superbe fauteuil-globe original,
au prix peu ikéesque de 5000 euros : et à ce prix-là, les chants de dauphin
restaient en option, un comble ! L’objet du culte figure en permanence sur leur
catalogue internet, consultable sur www.arrivetz.com (ou plus classiquement
en écrivant à Arrivetz SA, 24 rue Jarente, 69002 Lyon, 04 72 41 17 77) :
le magasin lyonnais est en effet l’un des distributeurs français officiels des
produits d’Eero Aarnio, fabriqués depuis 1990 par une société finnoise du nom
d’Adelta.
Pour en savoir plus et commander les couleurs qui vous plaisent (la palette
est impressionnante), rien ne vaut de consulter le site du créateur lui-même
sur www.eeroaarnio.com
où l’on trouve photos, interviews et liens fort intéressants vers des sites
de fans. L’un d’eux, créée par Joe Kundel, s’amuse d’ailleurs à référencer l’apparition
de mobiliers du célèbre designer dans les films et les séries : le Prisonnier
fait bien sûr partie de la galerie sur www.jetsetmodern.com/sightings.htm.
Un Brand, sinon rien
La pièce d’Ibsen
qui a marqué la carrière de McGoohan, pour la critique comme pour l’homme lui-même,
est reprise en ce moment par le Théâtre national de Strasbourg dans une mise
en scène de Stéphane Braunschweig, avec Philippe Girard dans le rôle-titre.
Les représentations de cette pièce écrite en 1865 ont eu lieu entre le 22/02
et le 23/03 à Strasbourg, avant d’entamer une tournée française.
Rappelons que
Brand, qui signifie incendie en norvégien, est le pasteur luthérien d’un village
reculé et pauvre, et surtout un être épris d’absolu, un apôtre du «tout ou rien»,
ce qui lui vaut une vie de luttes et de sacrifices qui finit dans une solitude
absolue et un désastre total. Encore plus pessimiste que la vie du N°6 !
L'art de vivre
Gareth
et Steve McKay nous signalent sur le forum alt.tv.prisoner qu’une émission
galloise récente consacrée aux belles demeures s’est penchée sur la maison natale
de Sir Clough, située à Plas Brondanw, à quelques encablures du Village. Tous
les amoureux de Portmeirion visitent un jour ou l’autre les jardins de cette
belle maison en pierres de taille galloises, car on y trouve une belle sérénité
au milieu des bassins, des hortensias, des arbres sculptés en forme de théière
et de la ferronnerie turquoise et jaune chère à Sir Clough.
Mais aucun d’entre
nous n’a pu en visiter l’intérieur qui est resté résolument privé : les photos
que vous trouverez sur le site de la 4ème chaîne galloise SC4 (http://www.s4c.co.uk/tycymreig/e_p4main.shtml)
sont donc rares, et l’article souligne à juste titre que loin des reconstitutions
maniaques contemporaines, l’architecte s’est toujours permis la plus grande
fantaisie dans ses choix, dans un style fait de bric et de broc. Après l’incendie
survenu en 1951 qui n’avait laissé que les murs, Plas Brondanw fut donc entièrement
réaménagé dans un mélange de rococo, de colonnes victoriennes et de trompe l’œil.
Tout comme au Village…
Du Winckler à gogo !
En
visite au Salon de Bron le 12/03 (cf. le prochain rÔdeur), Martin Winckler prévoit
pour 2005 des publications à foison qui font la part belle aux séries, après
son dernier roman Les trois médecins sur la formation du Dr Sachs
(P.O.L., 2004) et Noirs scalpels, une anthologie de
textes inédits mettant en scène des hommes (ou des femmes) en blanc vus sous
l’angle du… noir, à paraître en avril au Cherche Midi, dans la collection
Néo dirigée par Hélène Oswald.
Les infos se
trouvent sur son site perso martinwinckler.com,
aussi varié que ses centres d’intérêt. Vous pourrez donc bientôt vous replonger
avec délice dans les aventures de Don Diego et de Bernardo avec Le rire
de Zorro, ze héros d’enfance, prévu en mars chez Bayard,
avant de tout savoir sur la censure dans la diffusion des séries américaines
dérangeantes grâce au Panorama des séries américaines (Librio,
05/2005).
D’ici-là, Winckler
devrait avoir également publié la suite des Miroirs de la vie
intitulée Les miroirs obscurs, histoire des séries américaines, tome 2 :
cet ouvrage collectif abordera notamment Buffy, Alias,
24 heures chrono, Oz, Boomtown, Six
pieds sous terre ou encore Twin Peaks. Que du bon !